Florence, tout le monde ne le sait pas, a une histoire liée au chocolat qui mérite d'être racontée : le lien entre la ville et le chocolat a des racines lointaines et commence avec un explorateur florentin, Francesco Carletti, qui après avoir parcouru le monde et avoir goûté le précieux cacao haricots, il retourna dans son pays natal en apportant avec lui cette précieuse découverte. C'est grâce à lui que la cour des Médicis entra en contact avec cet aliment exotique et apprécia immédiatement ses propriétés et sa saveur unique.
CioKoFlò le festival du chocolat artisanal qui se tiendra du 10 au 13 avril 2025
Et cette ancienne relation est désormais renforcée par la première édition de CiokoFlò, le festival du chocolat artisanal qui se tiendra du 10 au 13 avril 2025 dans le cadre ancien et évocateur de la Piazza Santa Croce.
Pendant quatre jours, le parfum du chocolat envahira le centre historique de la capitale toscane, transformant la ville en une destination délicieuse pour les passionnés, les touristes et les familles, qui pourront déguster, découvrir et acheter l'un des produits les plus appréciés, déclinée dans ses infinies interprétations, des grands classiques intemporels aux variations les plus originales et surprenantes, dans un voyage de douceur dans un contexte historique et artistique unique au monde.
Créez des constructions géantes en chocolat qui rendront hommage à la ville et au chocolat
CiokoFlò offrira non seulement un grand espace d'exposition et commercial, où les maîtres chocolatiers italiens présenteront leurs créations et où vous pourrez rencontrer les meilleures entreprises manufacturières du secteur, mais aussi un calendrier d'activités concomitantes conçues pour impliquer pleinement les touristes et les visiteurs, pour une expérience la plus enveloppante et immersive possible dans le monde évocateur de la chocolaterie artisanale. En fait, ils seront préparés installations artistiques thématiques, ateliers pédagogiques et activités expérientielles accompagner et divertir les publics les plus variés et exigeants, faisant du festival une expérience unique.
Pour célébrer l'événement et le produit principal, il y aura des constructions maxi-chocolates réalisées par des maîtres chocolatiers, qui rendront hommage à la ville et au chocolat, et qui resteront exposées jusqu’à la fin de l’exposition comme de véritables œuvres d’art.
L'histoire aventureuse de Francesco Carletti, du Mexique à la Chine
Francesco Carletti était parti avec son père Antonio, marchand, aux îles du Cap-Vert pour acheter des esclaves africains afin de les revendre aux Antilles. De là, ils sont allés au Panama, au Mexique, en Colombie, au Pérou et sont revenus au Mexique. D'Acapulco, ils naviguèrent vers les Philippines et arrivèrent sur l'île de Luzon où ils restèrent un an. Ils s'installèrent ensuite au Japon et en Chine, où Antoine mourut en 1598. Resté seul, François continua vers l'Inde et atteignit Goa, siège du vice-roi portugais, où il resta près de deux ans. Se sentant nostalgique et désormais riche, il chargea toutes ses marchandises sur un navire portugais pour mettre le cap sur l'Italie. Sur l'île de Sainte-Hélène, le navire portugais sur lequel il voyageait fut attaqué par des corsaires hollandais. Malgré ses tentatives pour récupérer les biens, Carletti revient à Florence sans les richesses qu'il avait accumulées. Il réussit néanmoins à sauver quelques baies de cacao qu'il apporta à la Florence des Médicis. Dans ses écrits, Carletti, parlant de l'utilisation du cacao aux Antilles, écrit : « Le cacao est un fruit célèbre et d'une importance vitale pour ce royaume, à tel point qu'on dit que plus de cinq cent mille couronnes sont consommées chaque année. . Ce fruit sert aussi de monnaie de poche, pour acheter des choses du quotidien au marché. Pour une pièce d'un juil., on en donne soixante-dix ou quatre-vingts, selon la récolte. Mais sa principale consommation se fait dans une certaine boisson que les Indiens appellent « lait au chocolat ». Cette boisson est préparée en mélangeant des fruits de cacao, aussi gros que des glands, avec de l'eau chaude et du sucre.
Il faut d'abord bien sécher les fruits et les griller au feu, puis les écraser sur des pierres (comme le font les peintres lorsqu'ils broient les couleurs) en frottant le pilon, également en pierre, le long de la pierre plate et lisse. Il se forme ainsi une pâte qui, dissoute dans l'eau, sert de boisson et est communément bue par tous les indigènes du pays et par les Espagnols et par tous les habitants des autres nations qui viennent ici. Une fois qu'ils s'y sont habitués, tout le monde en devient tellement accro qu'ils peuvent difficilement renoncer à en boire tous les matins, ou le lendemain au dîner, quand il fait chaud, surtout en navigation.