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Berlin, chasse au jeune tunisien

Le garçon s'appelle Anis et il aurait à voir avec le groupe terroriste qui a perpétré le massacre de Sousse, en Tunisie, en 2014 - En 2012 il avait été en Italie - Les polices de toute l'Europe le recherchent : « Il est dangereuse et armée" - Encore aucune nouvelle de Fabrizia Di Lorenzo, l'Italienne disparue.

Berlin, chasse au jeune tunisien

La police allemande et celles des principaux pays européens ont lancé aujourd'hui une gigantesque chasse à l'homme pour capturer le tueur du marché de Noël de Berlin, qui a fait lundi soir au moins 12 morts et des dizaines de blessés, au volant d'un camion lancé dans la foule, un à deux pas de l'église du Souvenir. Douze personnes sont hospitalisées pour des "blessures très graves", précisent les autorités de la capitale allemande. Le ministère de la Santé indique que certains des blessés sont "dans un état critique", sans en préciser le nombre. Un attentat revendiqué par l'Etat islamique. Le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a annoncé qu'un mandat d'arrêt a été délivré pour tout l'espace Schengen, contre "un nouveau suspect, pas forcément le coupable", mais il y a peu de doutes.

Selon des sources policières, citées par la presse allemande et britannique, il s'agit d'un jeune Tunisien de 21 ans (24 selon certaines sources), Anis A., dont les documents ont été retrouvés sur le camion de la mort. Il s'en est emparé après une bagarre avec le conducteur polonais du véhicule, Lukasz Urban, 37 ans, mort en héros en tentant de neutraliser le tueur sans succès. Anis, selon le Sueddeutsche Zeitung, était arrivé en Italie en 2012 puis en Allemagne en 2015. Il a donc été "interpellé par la police en août avec une fausse pièce d'identité italienne à Friedrichshafen", une commune du lac de Constance, à la frontière avec la Suisse. A ce moment-là, il est inscrit dans un centre pour demandeurs d'asile à Emmerich sur le Rhin, dans la région de Clèves, à la frontière avec la Hollande, mais le domicile est alors annulé par les autorités. Le jeune homme récemment radicalisé aurait utilisé "au moins 12 faux noms" dont "un nom égyptien", selon N24 TV.

Le Tunisien, soupçonné d'être l'auteur de l'attentat du marché de Noël de Berlin, est à considérer comme "armé et dangereux". C'est ce qui est souligné dans le mandat d'arrêt de l'homme qui a utilisé au moins "six noms différents et trois nationalités différentes". L'homme avait fait l'objet d'une enquête des autorités de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, soupçonné de préparer un crime grave contre l'État, a déclaré le ministre de l'Intérieur du Land Ralf Jaeger lors d'une conférence à Düsseldorf. 

Par ailleurs, le Tunisien recherché "avait été enfermé pendant deux jours à la prison de Ravensburg" après "avoir été arrêté à Friedrichshafen le 30 juillet pour un contrôle": Spiegel le rapporte en ligne, soulignant que "cependant, il a été libéré deux jours plus tard". .

Et l'Allemagne offre jusqu'à 100.000 XNUMX € de prime à quiconque fournit des informations menant à l'arrestation d'un suspect dans l'attaque du marché de Noël de Berlin.

Pour la jeune Italienne perdue, Fabrizia Di Lorenzo, les espoirs sont de plus en plus faibles. « J'ai l'impression qu'il m'a abandonnée », dit la mère à l'évêque de Sulmona, Angelo Spina. En plus de Fabrizia, il n'y a qu'un seul Italien blessé : un Palermien de 34 ans, qui est rentré chez lui aujourd'hui avec 25 points de suture au visage. Il faudra l'opérer. Accompagné de son collègue allemand Frank-Walter Steinmeier, le ministre des Affaires étrangères Angelino Alfano s'est rendu sur les lieux de l'attentat. « Au nom du gouvernement italien, je voulais exprimer notre amitié fraternelle et notre solidarité avec Steinmeier et toute l'Allemagne : nous souffrons et sommes peinés ensemble. Ta souffrance est celle des hommes libres". Selon Alfano « ce qui est en jeu, c'est la liberté et notre mode de vie. Ils veulent créer la peur qui vole notre liberté, nous devons nous battre pour la défendre : lutter contre le terrorisme, c'est lutter pour la liberté".

La reconstitution des minutes tragiques du massacre se précise peu à peu : le chauffeur polonais retrouvé mort à l'intérieur du camion tente d'arrêter le kamikaze jusqu'à la dernière minute. Et le terroriste est toujours en fuite, peut-être déjà hors des frontières allemandes. Le camion a envahi un trottoir près de l'église du Souvenir.

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