Deux innovations importantes pour Nuova Alitalia : les partenaires de Ferrovie dello Stato dans la newco seront - si les négociations aboutissent - les Américains de Delta Airlines et les Britanniques d'easyJet mais l'Etat pourra aussi entrer au capital via le Mef ( Ministère de l'Economie et des Finances) qui convertira une partie du prêt de 900 millions précédemment accordé à la compagnie aérienne.
C'est ce qui est ressorti d'hier qui marque un tournant dans les négociations fatigantes pour le sauvetage et la relance d'Alitalia, après un sommet au Palazzo Chigi entre le Premier ministre Giuseppe Conte, le vice-Premier ministre Di Maio et le ministre Tria et après de nouveaux contacts entre les chemins de fer nationaux et des partenaires potentiels au cours desquels le consortium anglo-saxon a été préféré à celui de Lufthansa.
Les détails du plan d'affaires et de la structure de l'entreprise seront définis ultérieurement mais, à notre connaissance, les actionnaires italiens - représentés par le Mef, Ferrovie dello Stato et vraisemblablement Cassa depositi e prestiti - devraient détenir 51 % de Nuova Alitalia tandis que Delta et la compagnie low-cost easyJet devrait acquérir 20% des actions chacune.
Le plan de relance de l'entreprise prévoit deux centres opérationnels (un à Malpensa, dirigé par Delta) et un à Fiumicino (géré par easyJet) et une direction stratégique à Rome dans laquelle le rôle principal sera assumé par Ferrovie dello Stato, qui devrait détenir une participation autour de 35 %.
Essentielle, surtout pour le gouvernement, sera la réduction des licenciements qui devraient s'élever à 2 ou 3 mille, à gérer à travers les filets sociaux.
