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Syrie : les rebelles aux portes de Damas, le régime d'Assad vacille

Les rebelles syriens conquièrent des positions stratégiques, à l'approche de Damas. La chute de Homs, carrefour fondamental, pourrait marquer la fin du régime d’Assad. La crise humanitaire et les scénarios géopolitiques s’aggravent. L'Iran et les Etats-Unis ordonnent l'évacuation de leurs concitoyens, Tajani rassure "Les Italiens sous contrôle"

Syrie : les rebelles aux portes de Damas, le régime d'Assad vacille

La la coalition des rebelles pro-turcs avance de manière imparable vers Damasavec Homs désormais au centre du conflit. Avec le « soutien » du président turc Erdogan, les rebelles, après avoir a conquis Alep et Hama, visent désormais cette ville stratégique, dernier grand bastion avant la capitale syrienne. Située à seulement 160 kilomètres de Damas, Homs est un pôle logistique stratégique. Sa chute représenterait non seulement un coup dévastateur pour les liens entre les bastions gouvernementaux, mais aussi un coup dur au moral des forces pro-régime. Selon des sources locales, filmé par Reuters, les rebelles syriens sont sur le point d'entrer dans Homs par le nord et l'est.

Malgré les déclarations de soutien au gouvernement d'Assad, l'Iran voit le retrait de ses forces pro-iraniennes, Tandis que le La Russie invite ses citoyens à quitter le pays. Pendant ce temps, le chef rebelle Abou Muhammad al Jolani tente de rassurer l’Occident, en soulignant l’engagement en faveur du respect des minorités religieuses.

L'importance stratégique de Homs

Homs il se situe au carrefour de deux autoroutes clés: la M5, qui relie le nord au sud du pays, et la M1, en direction de la côte méditerranéenne et de Lattaquié, autre bastion loyaliste. Les rebelles ont déjà occupé le périphérique nord de la ville, plaçant les connexions stratégiques sous le feu des critiques. S’ils devaient avancer vers le périphérique sud, ils pourraient interrompre définitivement les liaisons rapides entre Damas et la côte, isoler le régime et fragmenter son contrôle territorial.

Outre la pertinence logistique, la chute de Homs aurait un impact impact psychologique dévastateur pour l'armée gouvernementale. Les troupes d'Assad se trouvent déjà dans un état de profonde insécurité, se surveillant les unes les autres pour décider si elles doivent poursuivre les combats ou abandonner leurs positions. Un retrait de Homs représenterait un signe de méfiance dans l'avenir du régime, encourageant encore davantage l'avancée des rebelles. À l’inverse, une résistance réussie pourrait indiquer une capacité résiduelle à défendre Damas.

Homs est aussi un symbole de résistance et de violence. En 2011 ftu es la première ville à se rebeller contre Assad, subissant un siège sanglant qui réduisit ses habitants à la famine. Durant ce siège, l'armée gouvernementale bombarde la ville sans relâche, provoquant la mort de civils et de journalistes, dont l'Américaine Marie Colvin et le photographe français Rémi Ochlik. La ville, avec sa composition ethnique et religieuse mixte, a également été le théâtre de violences sectaires entre la majorité sunnite, la minorité alaouite et les chrétiens.

Les rebelles sont aux portes de Damas

L’avancée des rebelles vers Damas se poursuit de manière imparable depuis différentes directions. Selon certains médias, après avoir pris le contrôle de Sanmin, les rebelles sont situés à seulement 20 kilomètres de la capitale. Mais entre-temps, des rumeurs commencent à circuler selon lesquelles les rebelles auraient atteint une banlieue au nord-est de Damas, dans le quartier druze et chrétien de Jaramana.

A l'est de Homs, cependant, les forces anti-régime ont Qaryatayn occupé, un emplacement stratégique sur la route de Palmyre. Dans le même temps, le Le régime d'Assad abandonne plusieurs postes clés, y compris la base aérienne T-4 près de Palmyre, concentrant ses forces à Damas dans une tentative désespérée de monter une défense.

Dans le sud, le régime est en grande difficulté. À Suwayda, une ville habitée principalement par des Druzes, les la population s'est rebellée, brisant le soutien traditionnel des minorités religieuses au gouvernement. À Deraa, les rebelles ont ignoré les accords de réconciliation signés dans le passé, certains que le régime n'est plus en mesure de reprendre le contrôle de la région. De là, les insurgés ont avancé vers le nord, conquérant des endroits tels que Izrah, toujours plus proche de Damas.

La coalition pro-turque a brisé les défenses gouvernementales dans plusieurs régions, créant un effet domino qui menace la stabilité du régime. L'isolement progressif de Damas et de Lattaquié rend le situation intenable pour Assad, qu'on peut trouver contraint de se retirer complètement de la capitale. Mais en attendant, on ne sait pas où se trouve le dirigeant syrien.

Des heures comptées pour Bachar al-Assad ?

Depuis dimanche dernier, Bachar al-Assad n'est plus jamais apparu en public, déclenchant des rumeurs sur une possible fuite à l’étranger. Certaines sources le placent à Moscou avec sa famille, d'autres aux Émirats arabes unis, déjà actifs dans la promotion de la médiation pour le conflit syrien, tandis que d'autres encore émettent l'hypothèse d'un refuge à Téhéran. Pour l’instant, aucune de ces hypothèses n’a été confirmée.

Les jours précédents, le première dame Asma, une patiente atteinte d'un cancer, était à Moscou pour la cérémonie de remise des diplômes de son fils aîné Hafez. À cette occasion, Assad rencontrerait Vladimir Poutine, puis retour à Damas le 1er décembre pour recevoir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Depuis, le président a disparu de la scène publique.

Pendant ce temps, selon le Wall Street Journal, des responsables égyptiens et jordaniens auraient suggéré qu'Assad quitte la Syrie pour diriger un gouvernement en exil. Et si sa femme et ses enfants étaient en Russie, ses beaux-frères auraient trouvé refuge aux Émirats arabes unis. La proposition du gouvernement en exil représenterait une tentative diplomatique pour le pousser à reconnaître sa défaite et lui garantir un chemin vers le salut.

Les médias gouvernementaux nient toutefois toute conclusion : Bachar al-Assad est à Damas et exerce régulièrement ses activités.

Israël renforce ses défenses frontalières

Le Forces de défense israéliennes (FDI) ont renforcé leur présence sur le plateau du Golan, à la frontière avec la Syrie, en raison de l'avancée des jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et des factions alliées. L'armée israélienne a déclaré que le renforcement des troupes lui permettrait d'améliorer ses défenses et de se préparer à divers scénarios.

L’Iran et les États-Unis appellent à quitter la Syrie

La situation en Syrie se détériore rapidement et leL’alliance entre Assad, Moscou et Téhéran vacille. Malgré les efforts russes pour maintenir le régime au pouvoir, les difficultés sur le terrain sont devenues évidentes. LE'l'Iran elle a ainsi commencé à retirer de Syrie des commandants militaires de haut rang, des membres de la Force Qods, des diplomates et des civils. Les évacuations, qui ont débuté vendredi, voient certains responsables partir par avion, tandis que d'autres se rendent par voie terrestre vers le Liban, l'Irak et Lattaquié. La raison du retrait, selon un analyste iranien, est que l'Iran ne peut plus soutenir une armée syrienne qui ne veut pas se battre. Pendant ce temps, également le Jordanie exhorte ses citoyens à quitter le pays, tandis que États-Unis ils exhortent leurs compatriotes à partir immédiatement, avertissant que la situation sécuritaire est instable et imprévisible.

Il Passage d'Al-Qaim Cependant, avec la Syrie, il est actuellement fermé et accessible uniquement aux Irakiens souhaitant retourner dans leur pays. Mais des sources de sécurité à Bagdad rapportent qu'environ 2.000 XNUMX soldats et officiers syriens ont fui par le passage. Les autorités irakiennes ont autorisé leur entrée, apportant assistance aux blessés hospitalisés à l'hôpital local.

L'ONU rapporte un crise humanitaire avec 400.000 XNUMX personnes déplacées en une semaine.

Réunion d'urgence à la Farnesina, Tajani : "Les Italiens en Syrie sous contrôle"

Il y en a eu une ce matin réunion d'urgence à la Farnesina, convoquée par le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, pour discuter de la situation en Syrie. Étaient présents à la réunion les ambassadeurs italiens dans divers pays, dont Damas, Doha, Tel Aviv, Amman, Beyrouth, Téhéran, Bagdad, Abu Dhabi, Le Caire, Riyad, Ankara, Moscou et le Saint-Siège. Les principaux sujets abordés concernent les initiatives politiques et diplomatiques visant à arrêter les opérations militaires et à organiser l'évacuation des religieux et des Italiens présents en Syrie.

Tajani a confirmé que la situation des Italiens en Syrie est sous contrôle, avec environ Citoyens 300 Italiens dans le pays. Certains d’entre eux ont réussi à quitter la Syrie et tous sont en contact avec l'ambassade d'Italie à Damas. Le ministre a souligné que la principale préoccupation reste la protection des civils et des minorités, mettant en garde contre la possibilité d'une crise migratoire. Il a par ailleurs annoncé qu'il espérait des progrès dans les négociations de Doha pour une solution politique à la crise.

Pourparlers de paix à Doha

À Doha, le pourparlers entre l'Iran, la Russie et la Turquie sur la situation en Syrie, avec le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, le russe Serghei Lavrov et le turc Hakan Fidan se réunissant au format Astana, né en 2017. Le ministre iranien Araghchi a exprimé son plein soutien au gouvernement syrien du président Bashar al Assad et a accusé Israël et les Etats-Unis de soutenir les rebelles jihadistes qui sévissent et menacent Damas.

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