La haute couture a toujours été un protagoniste de l'époque, influençant les modes de vie et le marché en combinant mode et art. Ce L'exposition est un voyage au cœur des collections du musée, sur près de 9.000 XNUMX mètres carrés, une centaine de silhouettes et d'accessoires résonnent de manière académique, émouvante et poétique avec l'histoire des arts décoratifs, celle des styles, de l'artisanat et de l'ornementation, illustrant les liens véritablement étroits qui unissent la mode et art. Autant de prêts extraordinaires accordés pour la première fois par quarante-cinq maisons et créateurs les plus emblématiques de l'histoire de la mode.
Si l'on sait depuis Paul Cézanne que "le Louvre est le livre dans lequel on apprend à lire"
Cette source d'inspiration inépuisable n'a pas échappé à l'un des mondes les plus vivants de la création contemporaine, celui de la mode et de la haute couture. De plus en plus d'études et de monographies consacrées à leurs plus grands noms tracent des généalogies esthétiques qui placent ces personnalités et leurs inspirations dans une perspective historique et artistique. Le rythme n'est pas seulement celui des ruptures, plus ou moins radicales, ni des changements de saison : c'est aussi celui des échos et des rappels. Les fils qui s’entrelacent entre leur travail et les arts sont presque infinis. L'histoire de l'art racontée par le musée du Louvre, dans la profondeur éblouissante et foisonnante de ses collections, fait aussi ressortir les reflets du goût et du temps. Le musée est une terre d’influences et de sources illimitées, un véritable mood board. Si paradoxalement le musée du Louvre ne conserve aucun vêtement au sens strict, à l'exception des somptueux blasons de l'Ordre du Saint-Esprit restaurés l'an dernier, les vêtements sont partout dans ses galeries : des bas-reliefs antiques au XVIIIe siècle. peintures. Dans le département "Objets d'Art" la présence des textiles est fondamentale, souvent plus axé sur les grandes décorations et tapisseries que sur les vêtements.

Comment le musée et ces objets d’art sont-ils devenus un répertoire créatif ?
Et comment les collections du Louvre en particulier ont-elles nourri et inspiré les plus grands stylistes et continuent de le faire aujourd'hui ? C'est en suscitant ou en soulignant des liens avérés que le Louvre tente cette réponse, rappelant que certaines de ces collections ont aussi été parfois façonnées par la générosité d'hommes et de femmes de la mode, de Jacques Doucet à Madame Carven.
Il existe d’innombrables complicités entre l’histoire de l’art et celle de la mode
Ils marient souvent des méthodes et des savoir-faire communs, la connaissance des techniques les plus anciennes, une même culture visuelle, un subtil jeu de références, du catalogue raisonné du musée au mood board mode qui rassemble toutes les inspirations, où les gemmes délimitent une veste, où l'armure devient vêtement, où le dessin d'un meuble Boulle ou d'une commode s'entremêle à la broderie d'un tailleur, où la poésie d'une époque prend forme.
Une lecture pour comprendre les créateurs de mode d'aujourd'hui

Cette exposition, tel un miroir présenté au musée, nous invite à porter un autre regard sur les objets d'art à travers le prisme, souvent aigu, souvent éclairant, des créateurs contemporains.
Voyage à la frontière entre les mondes de l'art et de la mode mis en scène par Nathalie Crinière, l'exposition invite à la flânerie, à la flânerie, plutôt qu'à un parcours classique. Il est structuré autour de plusieurs grandes thématiques chronologiques que le visiteur est libre de suivre ou non.
Avec Byzance et le Moyen Âge, les œuvres les plus précieuses en or, ivoire ou pierres précieuses se reflètent dans les silhouettes, majestueusement présentées sur des podiums en miroir.
Utilisant ce même vocabulaire scénographique, les salles Renaissance permettent de voir des échos avec d'autres types d'œuvres : céramiques richement vernissées, armures finement décorées et tapisseries impressionnantes par leurs dimensions et leurs couleurs. Les salles du Conseil d'État racontent alors l'influence encore importante des productions du Grand Siècle tandis que dans les salles d'époque, où sont exposées les productions du XVIIIe siècle, les vêtements, costumes et accessoires sont plongés dans les atmosphères auxquelles ils font référence. La dernière partie de l'exposition est consacrée aux excès du XIXe siècle et offre notamment, dans les appartements de Napoléon III, un véritable bouquet final, faisant écho à la grandeur et à la splendeur de leurs décors à travers des silhouettes aux formes et couleurs exubérantes.