Renouveler ou périr. Le message envoyé àEurope par l'ancien Premier ministre et ancien président de la BCE, Mario Draghi, avec son plan de compétitivité est très clair. Soit le Vieux Continent se réveille et entreprend des réformes radicales et des investissements d’au moins 800 milliards d’euros, soit il n’y a aucun espoir : sans thérapie de choc, le risque que court l’UE n’est pas seulement un déclin mais une dissolution. Comme l'avait prévenu le Président de la République quelques jours plus tôt Sergio Mattarella. Les défis d’époque auxquels l’Europe est confrontée – de la transition énergétique à la transition numérique, de la sécurité à la crise démographique – sont si grands qu’aucun pays ne peut y parvenir seul. C'est pourquoi ils sont urgents des réformes radicales, décidé également à la majorité pour éviter l’inaction, et les investissements colossaux, sorte de double Plan Marshall. Mais qui paie ? Les capitaux privés peuvent certes être mobilisés mais l'essentiel des investissements doit être supporté par les budgets de chaque État et surtout par le budget européen. Il était évident que les Allemands les plus conservateurs, menés par le ministre des Finances, le libéral chrétien, Lindner, tout juste sorti d’une défaite électorale retentissante, s’y opposerait. Un peu comme il l'a fait là-bas Bundesbank lorsque Draghi, en tant que président de la BCE, a proposé des doses massives d’assouplissement quantitatif et l’achat d’obligations d’État pour créer de la monnaie. Draghi a toujours gagné et a souvent relégué la Bundesbank au sein de l'opposition souvent solitaire au sommet de la BCE. Mais Draghi pouvait défier Buba car il avait un atout dans sa manche et c'était un accord tacite avec le Chancelier. Angela Merkel qui l’a soutenu et l’a encouragé à aller de l’avant avec sa politique monétaire éclairée. Sans Merkel et Macron, il n’y aurait même pas eu de Europe de la prochaine génération, à moins que quelqu'un ne croie encore aux contes de fées qu'il raconte Giuseppe Conte. Mais maintenant que Merkel n'est plus là et que le gouvernement Scholz C'est fragile, qui tient les Boches à distance ? Il faudrait faire un grand pas de la part d’Ursula en confiant à Draghi une tâche spéciale de l’UE pour mettre en œuvre son plan. Est-ce un rêve ? Bien sûr que oui, mais parfois les rêves deviennent réalité et Dieu sait combien l'Europe a besoin SuperMario.
Draghi réveille l'Europe avec une thérapie de réformes radicales et un double plan Marshall, mais il faut une Merkel
Il n’y a qu’une seule façon d’empêcher le plan Draghi de rester un livre de rêves, condamnant l’Europe à une lente agonie. Voici lequel